L’Institut Français de Psychosynthèse a proposé une journée de rassemblement autour de l’image et du son le samedi 27 avril. C’était l’occasion, lors de cette journée ouverte à tous, de venir reprendre contact avec la psychosynthèse ou découvrir ses richesses.
Fidèle à la définition de la psychosynthèse selon Roberto Assagioli comme « une conception intégrale et dynamique de l’être humain », cette journée était dédiée à l’exploration de notre imaginaire à travers nos sensations, nos émotions, nos images mentales et nos pensées.
La journée était découpée en deux parties : le matin de 10h00 à 12h00 et l’après-midi de 14h30 à 16h30.
– le matin de 10h00 à 12h30 : Approche du symbolisme à travers le dessin
Le symbole a une place importante dans le travail psychosynthétique. L’image en tant que processus de communication permet de faire remonter des informations de l’inconscient. Et l’émergence de symboles à partir de nos expériences aide à l’intégration de notions parfois obscures à un niveau plus conscient.
Les anciens étudiants ont partagé leur expérience d’un dessin marquant réalisé lors de leurs années d’apprentissage. Puis Audrey, animatrice, proposa une méditation menant à la réalisation d’un nouveau dessin qui fit ensuite l’objet d’un temps de partage du vécu.
La méditation était sur le thème de l'eau. Nous avons débuté notre voyage d'une cascade vive et bruyante, qui se jette d'une falaise et se déverse dans une rivière, tantôt agitée, tantôt un peu calme. La rivière devient un large fleuve qui s'écoule sans encombre et finalement se jette dans un immense océan paisible. Puis nous nous imaginions en haut d'une falaise, contemplant cet océan illimité, dont la surface de l'eau se confond avec le bleu du ciel.
A chaque étape nous prenions conscience du flux de nos pensées, que nous observions dans la même attitude avec laquelle nous regardions la cascade, puis la rivière, le fleuve et l'océan.
Nous observions ainsi notre esprit et prenions conscience du fait qu’il est toujours en mouvement. Notre esprit est traversé par des pensées, des soucis, des idées, des images, des désirs, des sentiments. Il n’est pas possible d’arrêter tout ce mouvement et il n’est pas désirable de bloquer nos pensées. En revanche nous pouvons apprendre à maîtriser ce mouvement, à le canaliser, en utilisant notre faculté de visualisation.
A la fin de la méditation, les yeux toujours fermés, l'animatrice nous demanda comment nous nous sentions, comment nous respirions, quels étaient les pensées, les sentiments ou les images qui nous habitaient après cette méditation. Quel moment, quelle phase représentait ici et maintenant notre état intérieur ?
Expérience très personnelle. L'animatrice nous proposa alors de mettre en dessin notre expérience.
Voici les dessins produits : une grande richesse de part la forme, les couleurs, le choix de l'étape ou des étapes du voyage représenté.
Ces dessins furent présentés au groupe : le dessinateur expliqua ce qu'il représenta, le groupe partaga alors ses propres ressentis face au dessin, un dialogue s'en suivait, ouvrant d'autres portes de compréhension.
L’après-midi de 14h30 à 16h30 : Approche de l’imaginaire à travers une aventure sonore
Une totale et étonnante découverte !
L'IFP a eu la chance de recevoir Vincent, compositeur, qui nous a fait découvrir son « monde sonore ». Il travaille en modelant des sons enregistrés dans différents lieux et au cours de voyage (la ville, la nature), accumulés puis transformés. Il créé un univers sonore original qui parle à notre imaginaire et incite à provoquer des images mentales.
Il nous proposa deux pièces sonores improvisées en direct d’une vingtaine de minutes chacune. Un échange avec le compositeur eut lieu après chaque écoute, qui permit à chacun de partager ses ressentis de ces expériences et éclaira Vincent sur notre réceptivité aux compositions proposées. Chacun eut ainsi l’opportunité de mieux appréhender le fonctionnement de son imaginaire grâce à cette expérience d’écoute unique suivie de l’échange avec le compositeur.
